23 Juillet 2017

Publié par D'Arcangelo Tonino

APPRENDRE ET RÉAPPRENDRE A SAVOURER LA VIE !

APPRENDRE ET RÉAPPRENDRE A SAVOURER LA VIE !

« Détourne mes yeux de la vue des choses vaines, fais-moi vivre dans ta voie ! » Psaumes 119.37

Y a-t-il en nous une place pour des moments où nous pouvons nous délecter d’être là, contemplant et profitant pleinement de l’instant présent ?

Ne pensez-vous pas que goûter avec attention au plaisir d’être vivant et porter notre regard sur ce qui existe en dehors de nous-même, ferait partie de notre essentiel, pour nous, hommes et femmes du XXIème siècle ?

Ne serait-ce pas INDISPENSABLE pour notre bonne santé mentale et spirituelle dans cette vie si active et effrénée que nous menons bien souvent ?

N’est-il pas VITAL à nos corps de pouvoir encore, par moment, sentir la lenteur du temps qui passe, prolongeant ainsi le plaisir de l’immanent et de l’éminent.

Sommes-nous encore capable de voir ce qui apparait, juste apprécier la chose ou le sujet sans devoir l’exploiter ? Être là, simplement, contemplant la vie et profitant ainsi de la vivre paisiblement à ce moment précis.

La technocratie et le productivisme ne menacent-il pas notre perception poétique et instructive de la nature de notre monde?
Ne sommes-nous pas devenus esclaves de ce que nous possédons et fabriquons, alors que nous pensions posséder et fabriquer ce qui devraient servir à notre liberté?

Ne laissons pas les années ENLEVER PROGRESSIVEMENT toutes possibilités de jouissance, il n’est peut-être pas aussi sage qu’on pourrait le croire d’attendre et toujours attendre pour se régaler.
Si tu attends trop, tu risquerais de laisser passer le temps du régal…

Il faut savoir SAVOURER le présent, " l’aujourd’hui " que nous offre le créateur.
PRENDRE LE TEMPS DE SAVOURER LA VIE, c’est se PARFUMER DE LA PRÉSENCE DIVINE.

Nous devons faire attention à ce que nos vies de chrétien ne soient pas gérées comme une entreprise dont l’intérêt ne serait que la recherche d’un résultat quantitatif au détriment du qualitatif.

Quelle serait la différence, me diriez-vous ?

Le résultat quantitatif à tout prix

C’est que l’une serait UTILITARISTE, c’est-à-dire qu’elle considèrerait les êtres humains que nous sommes comme des OBJETS que l’on dispose pour atteindre nos objectifs communautaires ou personnels, ce qui est contraire aux valeurs bibliques fondamentales.

La vie qualitative avant tout
L’autre, plus humaine, plus proche de l’Amour tridimensionnel biblique (de Dieu, du prochain et de soi-même), se vit entre SUJETS qui se disposent à SE RENDRE UTILES en prenant aussi SOIN D’EUX-MÊMES pour MIEUX PRENDRE SOIN des autres.

Jésus dira comment un aveugle peut-il conduire un autre aveugle, on peut paraphraser en disant, COMMENT UNE VIE DÉSÉQUILIBRÉE peut-elle apporter un rapport et UNE RELATION ÉQUILIBRÉE ?

Sous prétexte de servir Dieu, on voit des ministères et des membres, s'aliéner par des prédications et des interprétations bibliques intensifiant le sentiment de culpabilité, délaissant par-là leur propre vie et leurs proches.

Je me souviens de cette famille qui n’arrivait pas à trouver le temps de se penser et panser ensemble leurs difficultés intimes et personnelles à cause de leur surinvestissement aux activités d’église. Leur angoisse, car cela devenait une angoisse, était la conséquence d’une injonction inconsciente, nourrie par leur éducation religieuse et les prédications continues sur le devoir chrétien.

Je ne suis pas en train de dire que nous devons nous débiner des activités et projets de la communauté que nous fréquentons, mais que cela n’est pas sans conditions. Il est certain que l'investissement pour le royaume de Dieu fait partie de la recherche d'une qualité de vie. Je ne suis pas entrain de dire qu'il ne faut jamais viser une certaine quantité, mais je défend fortement l'idée que celle-ci doit être le résultat d'une qualité de relation. Car, le royaume est avant-tout bâtit par des hommes de paix et non des êtres qui au nom d'un objectif, sacrifient la relation saine.

Cependant, il ne faut pas confondre une relation de qualité avec une relation où l'autre devrait répondre à toutes sortes de caprices personnels. Et pour ça, il y a de grands champions qui s'ignorent ! Peut-être un peu chacun d'entre-nous d'ailleurs ?

Certains leaders gèrent leur service dans l'église comme des managers d’entreprise de production. Un peu comme si les êtres fréquentant la communauté étaient les employés de Dieu sous leur directive. Il ne faut surtout pas, ici, réduire le terme " leaders " aux pasteurs. Je tiens à dire que beaucoup assurent très bien leur ministère avec toute la complexité des âmes humaines que cela implique.

Je n’ai pas le temps de m’étendre ici sur la question et le sens de ces mots à notre XXI siècle, mais c’est bien là un effet de notre société actuelle, où nous sommes passés d’un modèle de travailleur à un modèle d’employés. Ce changement de modèle statutaire n'est ni anodin, ni sans conséquence sur nos mentalités.

En caricaturant un peu :

L’employé est juste là pour effectuer une tâche qui dans la chaine permet d’atteindre des objectifs quantifiables.

Tandis que le travailleur est quelqu’un qui se met en travail, où toute sa part subjective fait partie de son investissement pour participer au bien du travail.

Nous devons nous méfier de nous-même et de tous ces discours qui au nom du zèle pour le royaume de Dieu, en oublie que le PREMIER ENDROIT où s’installe le royaume, c’est en notre CŒUR, dans notre FAMILLE, là où nous TRAVAILLONS (si nous le pouvons), dans notre ENVIRONNEMENT… et nous pouvons même aller jusqu’à dire dans notre CORPS car, celui-ci n’est-il pas le temple du Saint-Esprit ?

Alors PROFITEZ DU TEMPS AVEC votre femme, AVEC votre mari, AVEC vos enfants, votre famille, vos amis...
PROFITEZ de prendre des TEMPS DE QUALITÉS pour vous RESSOURCER, pour vous DÉTENDRE et vous REPOSER.

Servir dans le royaume est un plaisir de vivre tout comme prendre le temps de vivre sa VIE. Car, l'un n’exclue pas ou ne délaisse pas l'autre et l'un ne va pas sans l'autre... C'est une question d'équilibre et de bon sens.

LIBÉREZ-VOUS de ces pensées de malédiction !

SAVOURER LA VIE n'est, NI UN INTERDIT, NI UN PÉCHÉ, mais bien, une NÉCESSITE pour MIEUX SERVIR celui qui en est l’auteur.

Tonino D’ARCANGELO
07/02/2017

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