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Publié par Tonino D'Arcangelo

(La dignité ontologique aux yeux de Dieu)

Digne d'être aimé et pardonné de Dieu!

Tiré de notre prochain Podcast : "Une lecture, un regard".

Le terme dignité, porte très souvent à confusion.

Pourquoi ?

Parce que nous confondons bien souvent la dignité ontologique et la dignité posturale. 

Les deux existes et nous passons de l'un à l'autre dans notre langage sans en avoir conscience.

Lorsque nous invoquons le terme "dignité", si nous ne faisons pas la différence entre les deux types de dignité, nous ne pouvons nous comprendre. Tout en utilisant le même mot, nous parlons de deux choses différentes. Nous pouvons dire d'une même personne à deux moments différents : " nous devons respecter sa dignité" (ici elle est ontologique, présente, on ne peut lui soustraire) et dire de la même personne " elle a perdu sa dignité ", (ici elle est posturale car on peut la perdre par notre attitude ou notre condition).

Rappelons-nous que le terme dignité, vient du latin "Dignitas" signifiant  valeur, estime...

Beaucoup de passages bibliques permettent  d’épingler une valeur fondamentale, c'est celle de la dignité humaine.

J’ose croire par ces textes bibliques, plus particulièrement encore dans ce que rapportent les évangiles, que tout homme est ontologiquement digne, non pas parce qu’il a accompli ou qu’il a gagné sa dignité d’une manière quelconque, car là on serait dans une dignité posturale, une dignité gagnée par sa façon de se comporter et d’être…, mais bien parce qu’il fait partie de cette humanité conçue et voulue par Dieu de tout son être. 

L’homme est digne (je parle ici de la dignité ontologique) parce qu’il est un être créé à l’image de Dieu. Et quand bien même cette image est entachée par sa chute spirituelle et morale, il n’en reste pas moins que l’intention initiale de Dieu se maintien par les êtres en devenir que nous sommes. Le devenir de l’homme à l’image de Dieu est un chemin qui passe par le processus de la recréation, par la nouvelle naissance. D’où, notamment, ce magnifique récit de cet entretien entre Jésus et Nicodème au chapitre 3 de l'évangile de Jean. 

La valeur de l’homme, de la vie humaine n’a pas de prix. Comme sa valeur n’a pas de prix, il ne peut donc ni être racheté, ni se racheter lui-même. Seul Dieu pouvait donner le prix du rachat, la vie de son Fils qui est une part de lui-même.

Quand il est question de vouloir se racheter soi-même devant Dieu, là, l'homme ne peut-être digne (ici il est question de la dignité posturale), car sa posture, sa façon de faire, de dire, de se contenir, de rendre ne pourra jamais le qualifier comme parfaitement à l'image de Dieu, c'est à dire son expression parfaite et comme étant le juste prix de ce que vaut la vie donnée par Dieu.

Cependant, devant Dieu, tout homme reste digne de pouvoir recevoir son pardon et son salut. Pour cela il faut être en mesure de les accueillir, de les recevoir. 

Lorsque nous accompagnons des personnes lourdement rongées par la culpabilité, par exemple, bon nombre nous disent ou se disent en eux-même : « Mais Dieu ne peut pas me pardonner, ce n’est pas possible ». Sous-entendu, je ne suis pas digne ou je ne suis plus digne qu’il me pardonne, je ne suis pas digne ou je ne suis plus digne d’être gracié.

 

Si cela est ta situation, ta pensée aujourd'hui, ce que j’aurais envie de te dire, là maintenant, sans te connaître : « Certainement que ce que tu as fait est mal, peut-être qu’il t’est insupportable de savoir que c’est toi-même qui a agi de la sorte, certes, mais tu vaux mieux et tu vaux bien plus que les actes que tu as commis, tu vaux bien plus que la conduite que tu as eue.
Tu te sens peut-être indigne, mais ce n’est pas parce que tu te sens indigne, que tu l’es, car, pour Dieu tu es digne, tu restes digne de recevoir son amour, son pardon, non pas par ce que tu as fait ou ce que tu n’as pas accompli, mais par ce que simplement tu fais partie de son bien le plus précieux, tu fais partie de l’humanité à qui il fait don de sa vie et de sa personne.
 
A ses yeux, tu as la valeur d’un être-humain, œuvre de sa création, une valeur qu’aucun homme sur terre ne peut estimer. Ce n’est ni mesurable, ni quantifiable, puisque cette valeur et ce degré d’importance sont ceux que Dieu accorde.
 
Soyez bénis ! 
 
                                                Tonino D'Arcangelo
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