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Publié par Tonino D'Arcangelo

Quels souhaits pour votre parenté spirituelle ?

" Paul, apôtre de Jésus-Christ, par ordre de Dieu notre Sauveur et de Jésus-Christ notre espérance, salue Timothée, son véritable enfant dans la foi. Que Dieu le Père et Jésus-Christ notre Seigneur t'accordent grâce, bonté et paix. "

1 Timothée 1-2

Dès les premières lignes de sa première lettre à Timothée, dès ces premiers mots, Paul laisse apparaitre cet amour particulier qu'il avait pour celui qu'il nomme en ces termes: " son véritable enfant dans la foi ".

Paul nous emmène ici dans les coulisses de son coeur, pour nous laisser entrevoir son attachement fort à Timothée. Ce lien filial qu'il semble nous dépeindre, nous rappelle combien la cellule familiale est fondamentale pour que soit rencontré et considéré ce besoin essentiel d'aimer et d'être aimer. Le premier lieu naturel et social sensé s'en préoccuper, c'est la famille, les proches.

Dans ce passage, il n'est bien évidemment pas question des liens d'un même sang qui coule dans leurs veines mais bien du même sang qui fut répandu pour tout pécheur. Il s'agit donc d'un lien familial spirituel par alliance. 

J'entrevois dans ce qui s'apparente ici entre Paul et Timothée une espérance à ne pas sous-estimer : il existe d'autres cellules familiales que celle du sang car, Timothée était son véritable enfant dans la foi, son enfant spirituel, un enfant appartenant à la famille du Christ.

Pourquoi et surtout pour qui j'y vois une porte d'espérance ?

Je pense à toutes ces personnes ayant grandi dans un foyer, dans une famille de sang (également dans son sens plus élargi) grandement déchirée, constamment en peine, dans des relations et des rapports de violence extrême et/ou continu, de dénigrement, de rejet, de déconsidération, etc .

S'il est vrai que la cellule familiale est essentielle au développement de notre être, force est de constater qu'un certain degré de dysfonctionnement familial atteint, devient nocif pour l'existence et le développement sain d'une femme ou d'un homme. Paul démontre ici que les croyants en Dieu (notre sauveur) et en Jésus-christ (notre espérance) peuvent connaitre un lien spirituel fort au point de se sentir et de se savoir appartenir à une même famille, autre que celle du sang, la famille de Dieu. Mieux encore, la relation de Paul et Timothée me donne l'impression qu'ils faisaient  partie d'un même foyer spirituel au coeur même de la famille qu'est l'Eglise. L'Eglise du Christ est une famille qui a permis a plus d'une âme sur la terre de tisser des liens profonds et fort alors qu'elles en étaient carencées au sein même de leur famille de chair et de sang.

L'Eglise est une famille, certes, mais nous devons rester réaliste. Dans cette grande famille spirituelle élargie, il y a des foyers dont leur dysfonctionnement a également été nocif pour des âmes humaines. Je ne veux surtout pas avoir un discours d'angélisme qui ne collerait pas à la réalité vécue par certains et certaines époques. Car, il y a aussi des foyers (des communautés, des groupes particuliers, des assemblées...) au sein de l'Eglise dont leur dysfonctionnement n'a pas été à la hauteur de leur raison d'exister sur terre, c'est à dire de témoigner de l'amour du Christ envers ces âmes blessées et égarées du chemin de la grâce.

Nous marchons vers l'idéal du Christ, mais nous n'avons pas encore atteint la destinée. Il est même certain que nous ne l'atteindrons pas avant le Grand Jour du rétablissement par le Créateur et le Seigneur lui-même. Cependant, nous sommes en chemin, nous sommes sur le chemin, nous traversons le passage qui conduit à la terre promise. Ce passage c'est Christ se déclarant dans les écritures comme étant lui-même le chemin qui conduit au Père, au Salut éternel. Nous sommes et restons dans ce passage si nous demeurons dans la foi en Jésus-Christ.

Alors, si l'Eglise n'est évidemment pas parfaite puisque les hommes qui la composent ne le sont pas, elle se doit de poursuivre le but à laquelle elle a été appelée car Dieu accomplira et achèvera ce qu'il a commencé. Je me dois de poursuivre ce que j'ai commencé avec le Seigneur malgré mes imperfections, mes ratés et mes actes manqués. Durant mon pèlerinage sur terre, je sais que le plus important n'est  pas d'être arrivé mais bien de continuer à marcher dans la bonne direction, sur le bon chemin.

Nous voyons, dans ces deux petits versets, l'amour que Paul porte à Timothée se manifester au travers d'un souhait. Il désire que Dieu manifeste sa faveur sur son enfant spirituel, il désire, il demande à Dieu au travers de ce souhait exprimé que Dieu accorde à Timothée trois nécessités fondamentales pour accomplir sa mission et rester sur le chemin de la foi. Paul prie pour que la grâce, la compassion et la paix lui soit donnée par Dieu. 

Il me semble qu'à partir de cette observation du texte, je peux dire qu'aimer c'est vouloir le bien de l'autre. Que bénir c'est désirer pleinement l'intervention de Dieu dans la vie de l'autre, principalement pour ce qui n'est pas en notre pouvoir de donner et d'accomplir.

Le souhait peut parfois être au cœur du contenu d'une prière pour nos sœurs et frères en Christ. Puisque souhaiter c'est le désir d'obtenir quelque chose ou de voir se produire quelque chose, et puisqu'il y a des choses dont notre contribution ne suffisent pas pour être obtenues, ce passage, cette illustration d'amour de Paul envers Timothée me convainc personnellement que prier pour ceux que j'aime peut parfois n'être qu'une déclaration de souhaits réclamées à Dieu à leur intention.

La grâce, la compassion et la paix intérieure dont il est question ici ne sont pas des vertus que l'on obtient au bout d'efforts ou de compréhensions quelconques mais bien d'une manifestation de l'Esprit qui donne sans reproche. C'est ce que nous dit aussi 1Jacques dans son épître.

Il y a des bénédictions qui ne peuvent être exaucées en se contentant uniquement de quelques prières.

Pourquoi ? 

Tout simplement parce que celles-ci demandent l'implication humaines dans des actes concrets et pratiques, comme par exemple : souhaiter que notre prochain puisse avoir de quoi se nourrir. 2Jésus en fera précisément la remarque dans ses enseignements.

Par contre, il y a des bénédictions qui ne peuvent s'obtenir par la multiplication des actes car, elles ne sont que dons de Dieu manifestés par sa grâce en notre intimité. 

Alors continuons de prier pour la famille de Dieu, pour nos frères et sœurs en Christ, laissons cet amour nous envahir, celui qui nous pousse à désirer "ce bien" et "ce bon" pour l'autre. Chérissons-nous dans la prière et dans des paroles d'encouragement et de soutien car, aimer c'est aussi bénir et bénir c'est aussi souhaiter la faveur de Dieu à ceux que l'on aime, à notre famille, à nos collaborateurs dans la proclamation et le partage de l'évangile.

Alors, parmi votre parenté spirituelle, qu'allez-vous souhaiter et à qui ? Qu'allez vous demander à Dieu ? Soyez précis et conduit par un amour vrai désirant le " bien d'autrui " !

Je vous souhaite un bon moment de prière !

Tonino

26/01/2021

 

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1. Jacques 1.5

2. Matthieu 25.35

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