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Publié par Tonino D'Arcangelo

Heureux celui qui lit, entend et garde la Prophétie !
APOCALYPSE 1.1-3

TROIS points retiendrons notre attention dans ces trois  versets :

 

  1. Le terme "révélation".
  2. Le terme "bientôt".
  3. Le terme "heureux" : 1er des 7 béatitudes du livre de l’Apocalypse.

 

Le terme révélation

 

Nous en avons déjà beaucoup parlé lors des deux articles précédents et capsules vidéos précédentes. Je résumerai donc ce que nous avons déjà relevé en y ajoutant quelques petits points supplémentaires. 

Les trois premiers termes du livre nous introduisent d’emblée dans le vif du sujet. Si l’on s’en tient à ce qu’écrit l’auteur, tant dans son introduction que dans le contenu général, l’invitation à la lecture de ce livre est avant tout un dévoilement qui consiste à découvrir Christ et ce qui concerne sa personne et son message pour l’Église. 

À la différence des autres livres du Nouveau Testament, ce n’est plus le Jésus-Christ venu en chair qui nous est dévoilé, ce n’est plus le Jésus-Christ crucifié, mais bien le Jésus-Christ ressuscité que nous découvrons. Un Jésus-Christ ressuscité qui vient révéler maintenant, à l’instant où Jean reçoit cette révélation, les choses qui sont à venir. 

 

Rappelé vous du passage de Jean 5.20 :

 

« Le Père aime le fils, et lui montre tout ce qu’il fait ;

Et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci,

Afin que vous soyez dans l’étonnement ».

 

On pourrait se poser la question, pourquoi à ce moment-là et pas avant ? Pourquoi Jésus n’a-t-il pas révélé à ses disciples tout cela lorsqu’il était sur terre et lorsqu’il enseignait les choses concernant la venue du royaume ? Ou encore, pourquoi n’a-t-il pas révélé cela à tous les apôtres après l’expérience de la chambre haute ? 

Je vous propose deux réponses à cette question. 
 

  1. La première, nous est donnée par la bouche d’un sage, l’Ecclésiaste de son nom Qohelet en hébreux. Voici ce qu’il dit :

 

« Il fait toute chose bonne en son temps ; 

même il a mis dans leur cœur la pensée de l'éternité, 

bien que l'homme ne puisse pas saisir l'œuvre que Dieu fait, du commencement jusqu'à la fin. »

 

                                                      Ecclésiaste 3.11

 

Qui sommes-nous pour dire à Dieu ce qu’il doit faire, comment et quand ? Nous disions la fois dernière que la révélation n’est ni un jeu de devinette, ni de cache-cache, ni de prédiction émotionnelle, mais bien une illumination spirituelle. Dieu est maître de l’instant où se laisse apparaître ce qui doit être dévoilé à notre intelligence comme message. Dieu seul maîtrise et connaît le temps favorable, ce que les Grecs appelaient le "Kayros", pour lever le voile qui obscurcit notre esprit, notre intelligence. Ni avant, ni après, au bon moment !

Est-ce que cela veut dire qu’une révélation de Dieu nous déconnecte de toute raison ? Pas du tout ! Pour preuve, ce livre fait constamment référence aux écrits de l’ancien testament. Les spécialistes disent que vouloir interpréter l’apocalypse en méconnaissant l’Ancien Testament, c’est risquer de perdre une partie du message de ce livre.

Ce qui renforce une fois de plus l’idée que toute interprétation, que toute tentative d’explication qui s’écarte de ce processus entamer par Dieu lui-même, ce dévoilement progressif, ne peut en aucun cas, ni faire autorité, ni être considéré comme inspiré par Dieu. L’Esprit-Saint ne peut se contredire lui-même ! L’Esprit ne peut s’écarter de la voie, du chemin, de la vérité dont il est lui-même garant. 

 

Paul dira en 1 Corinthien 2.11 :

 

« Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de l'homme, si ce n'est l'esprit de l'homme qui est en lui ? 

De même, personne ne connaît les choses de Dieu,

si ce n'est l'Esprit de Dieu. »

 

La deuxième réponse au pourquoi à ce moment-là et pas un autre ? Nous pouvons le trouver dans le contexte dans lequel se passe ces choses. 

Au verset 9 Jean indique qu’il est sur l’île de Patmos, exilé à cause de la proclamation de l’Évangile et de son témoignage pour Jésus. 

Après certains Juifs et certains païens, c’est autour de Rome, au travers de l’empereur Neron de persécuter les chrétiens. Au moment où Jean reçoit cette prophétie, il serait le dernier des témoins encore en vie. 

L’Église doit se préparer à persévérer dans sa foi, elle vit et vivra encore des moments difficiles, elle a donc besoin d’être encouragée. Pour cela, elle aura besoin de repère dans l’histoire de l’humanité qui vient, afin de persister dans la foi et dans l’Espérance certaine que ce que Dieu a commencé, s’accomplira. Et quand bien même au travers des générations à venir les événements de l’histoire de notre humanité pourraient nous faire douter de cette certitude, par cette prophétie certaine, Dieu nous dit et nous démontre qu’il connaît toute chose, qu’il est l’Alpha et l’Omega, le commencement et la fin de toutes choses.

C’est pourquoi nous trouvons au verset trois la première des 7 béatitudes dans le livre de l’Apocalypse : 

 

« Heureux celui qui donne lecture des paroles de cette prophétie et ceux qui les entendent, et qui obéissent à ce qui est écrit dans ce livre, car le temps est proche. »

 

Mais avant de dire quelques mots sur ce passage revenons sur l’expression « bientôt », ce qui doit arriver bientôt !

 

Le terme "bientôt"

 

Si pour certains, la persécution a été un obstacle à leur foi en la Parole du Christ, d’autre c’est le temps qui s’allonge, qui s’éternise quant à l’accomplissement finale du royaume et du retour de Christ ! Le terme « bientôt » a été une arme très utilisée pour dissuader les chrétiens ou encore pour les faire passer pour des illuminés, des doux rêveurs. Certains penseurs juifs contemporains vont jusqu’à dire que l’évangile est une bonne blague juive ».

Il est vrai que dans une génération comme la nôtre, la génération du « vite-vite », conditionné par le désir du « tout de suite », cela peut s’avérer particulièrement compliqué pour nous d’harmoniser ce terme « bientôt » avec le fait que nous attendons depuis plus de 2000 ans ! C’est une question que beaucoup de chrétiens craignent, fuient, car ils ne savent parfois que répondre à ces provocateurs. Personnellement, je les remercie, car ils nous obligent à faire face à cette réalité paradoxale et à développer notre entendement. Nous lisons que Jésus dit : « ces chose doivent arriver bientôt » et plus de 2000 ans ont passé. Et quoi ? Que faut-il en penser ?

Tout d’abord, ce qui va certainement en rassurer plus d’un, c’est que le terme grec traduit ici par « bientôt » peut aussi vouloir dire « d’une manière soudaine », de façon
« Inattendue ».

Mais est-ce vraiment ça qu’il faut retenir ? Est-ce que le choix d’un autre mot dans une autre traduction serait la clé de compréhension ? Je ne pense pas ! 

Pour moi, il y a une piste plus intéressante pour comprendre ce que cela pourrait signifier plus justement. Jean, en tant que prophète, utilise l’expression « tachei» traduit par « bientôt » en français, dans un langage prophétique biblique. Nous savons que Jean est familiarisé avec la culture de l’Ancien Testament, il connaît les textes. Il utilise donc une expression du prophète Daniel. Dans sa révélation au Roi Nabuchodonosor, Daniel utilisera une expression araméenne (me semble-t-il pour ce passage) traduite en français par l’expression « dans les derniers jours » et dont sa traduction en langue grecque, langue dans laquelle Jean écrit l’Apocalypse, a été substitué par le terme « tachei », traduit dans nos traductions françaises par « bientôt ». On peut donc dire que dans son contexte culturel, le terme « bientôt » introduit l’idée de ce qui arrivera dans les derniers jours, plutôt qu’un sens temporel annonçant une arrivée rapide de ce qui doit arriver. 

Ajoutons ceci, le terme « bientôt », ici utilisé par Jean dans un sens prophétique, doit être considéré comme se référent plus à la temporalité prophétique de Dieu et non à la nôtre ! La Bible nous rappelle :

 

 

« Mais il y a un fait que vous ne devez pas oublier mais chers amis : c’est que pour le Seigneur, un jour est comme mille ans et mille ans sont comme un jour »

 

                                                             2 Pierre 3.8

 

« Car mille ans à tes yeux, sont comme le jour d’hier déjà passé, comme une seule veille au milieu de la nuit. »

 

                                                       Psaume 90.4

 

Dans le langage prophétique biblique, nous entrons dans une temporalité autre que celle que nous vivons en tant qu’être humain sur la terre. 

Par ailleurs, d’un point de vue scientifique, beaucoup de théoriciens, physiciens sont arrivés à croire que, fondamentalement, le temps n'existe même pas. Le temps est un concept de la pensée humaine permettant de se repérer.
Je ne m’aventurerai pas sur ce terrain, je suis totalement incompétent et je n’ai aucune lecture à l’esprit pour vous en parler.

Le terme "Heureux"

 

Dernier point dont je voulais vous parler aujourd’hui, concernant ces trois premiers versets du premier chapitre de l’apocalypse. Cette béatitude qui, comme la majorité des béatitudes, évoque une invitation à s’ouvrir, à se disposer à avoir une certaine attitude, un certain agissement qui procure au final une bénédiction, une faveur, une joie particulière pour ceux qui agissent selon un principe spirituel déterminé. C'est ainsi que je les perçois dans ma lecture.

Les chrétiens de l’époque de Jean avaient besoin d’être encouragés, réconfortés dans la persécution qu’ils vivaient. Cette persécution pouvait entacher et combattre leur foi, leur certitude sur la réalité du message de Christ et de l’accomplissement de son retour. Cependant, nous verrons que par la suite, il n’y a pas que la persécution qui soit porteur de découragement ou conducteur à l’apostasie.

Ajoutons, que l’Église allait bientôt être orpheline des témoins oculaires du Christ, témoin direct de sa vie, de sa mort, de sa résurrection et de son ascension. Dieu sachant que l’avenir ne serait pas toujours propice à l’évangile, il se prépare à bénir et fortifier la foi des chrétiens de toutes les générations entre son ascension et sont retour. 

Le terme heureux qui introduit les béatitudes, ne doit pas être compris comme une joie éphémère, cette joie qui procure du plaisir ou de la réjouissance instantanée dans le moment vécu présentement. Dieu ne demande pas de nous réjouir des catastrophes qui s’abattent sur le monde ou sur nous-même, Dieu ne demande pas de se réjouir de la souffrance. Cette forme de bonheur que l’on éprouve, exprimée ici par le terme "heureux", et cette joie qui existe en soi-même quelles que soient les circonstances accablantes du présent. Elle est fondée sur l’espérance d’un avenir certain en Dieu, sur la venue de son royaume, l’établissement de son règne éternelle sur une terre restaurée, habitée et gérée par une humanité également restaurée et guérie de sa contamination du péché et de ses effets.

D'après ce passage, pour qui est cette bénédiction ? 

Pour celui qui lit, c'est à dire  à l'époque, ceux donné accès à l'écoute de cette prophétie aux auditeurs, ainsi que pour lui même s’en imprégnant par se lecture.
 
Pour celui qui entend, c’est-à-dire qui écoute attentivement et qui cherche à comprendre par l’Esprit ce que Dieu attend de nous pour poursuivre sa mission de salut pour l’humanité.

Pour celui qui obéit ou qui garde, selon les traductions, ce qui est écrit dans ce livre.

Le mot traduit ici par obéir est le mot « TEREO » qui signifie s’occuper soigneusement, prendre soin de garder, maintenir où garder une personne où la chose dans l’état où elle est observée…

Certaines traductions ont choisi le verbe garder, d’autres obéir. Dans la bible, on y trouve les deux pour inviter l'homme à respecter les commandements de Dieu…

L’obéissance dans ce sens, n’est pas l’écho d’une injonction militaire, ou encore totalitaire qui s’impose à l’autre avec violence dans une soumission écrasante, dominante. L’obéissance aux commandements de Dieu, dans la bible, s’établit toujours sous le couvert d’une alliance, d’un engagement contractée par les deux parties. Dieu d’un côté et des hommes de l’autre. 

Il faut entendre ici, me semble-t-il, l’obéissance comme le fait d’assumer notre engagement, notre responsabilité en tant que personne se déclarant "chrétien", c’est-à-dire disciple du Christ. Être chrétien, c’est choisir d’adhérer aux principes de son royaume, c’est tout mettre en œuvre pour essayer de les vivres et se préparer à l’établissement de celui-ci et de vaincre l’incrédulité, arme fatale de l’ennemi de nos âmes. 

Être chrétien, c’est aussi s’investir pour être un témoignage vivant de cette réalité qui nous habite afin, non pas d’augmenter l’angoisse des autres quant aux évènements catastrophiques, mais pour refléter cette lumière qui les invite à recevoir le salut, car la mort physique, la première mort, personne n’y échappe. Mais par contre, nous dit Jean, nous pouvons éviter la seconde mort :

 

« Que celui qui a des oreilles entende

ce que l'Esprit dit aux Églises : 

Celui qui vaincra n'aura pas à souffrir la seconde mort. »

 

                                                   Apocalypse 2.11

 

Alors ne craignons pas, car si nous demeurons dans la foi, nous gardons en nous L’Esprit qui encourage, qui fortifie, qui ne délaisse aucun des enfants de Dieu, et ce, quelles que soient les circonstances de notre vie, ainsi que la période de l’histoire que nous traversons. Nous sommes ses enfants, nous qui avons accepter son pardon et qui avons choisi de faire de lui notre Seigneur, c’est-à-dire notre propriétaire. En réalité nous ne faisons que reconnaître que la vie ne nous appartient pas, elle nous a été confiée et nous la rendons à son propriétaire.

Alors si tu n’as pas encore entendu son appel ou si tu n’y as répondu par le passé, c’est simple voici ce que Dieu dit dans sa parole :

 

« c’est pourquoi Dieu fixe de nouveau un jour, 

qu’il appelle aujourd’hui, lorsqu’il dit beaucoup plus tard, 

dans les psaumes de *David, ces paroles déjà citées :

Aujourd’hui, si vous entendez la voix de Dieu,

ne vous endurcissez pas. »

 

                                                    Hébreux 4.7

 

Alors, c’est très simple, aujourd’hui si dans ton cœur, tu entends la voix de Dieu, répond à son appel en acceptant de changer de chemin, de prendre la route qui marche sur les traces de ses pas

Je nous laisse également un dernier passage, pour nous qui avons déjà répondu à cet appel :

 

« Que la Parole du Christ réside au milieu de vous dans toute sa richesse : qu’elle vous inspire une pleine sagesse, pour vous instruire et vous avertir les uns les autres ou pour chanter à Dieu de tout votre cœur des psaumes, des hymnes et des cantiques inspirés par l’Esprit afin d’exprimer votre reconnaissance à Dieu. »

 

                                                                Colossiens 3.16

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