Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Publié par Tonino D'Arcangelo

Psaume 1.4-6

" Il n'en n'est pas ainsi des méchants :

ils sont comme la paille que le vent dissipe.

C'est pourquoi les méchants ne résistent pas au jour du jugement, 

ni les pécheurs dans l'assemblée des justes

Car l'Eternel connait la voie des justes et la voie des pécheurs 

mène à la ruine. "

La voie du Bonheur (partie 6)

Remettons-nous quelque peu en mémoire ce qui précède ce passage ainsi que l'angle contextuel choisit pour aborder ce psaume. 

Le psaume 1 nous parle en quelque sorte de deux types d'hommes et de deux chemins de vie. Lors des cinq articles précédents, nous avions pris le temps d'approfondir, en partie, les trois premiers versets qui nous parlent de la voie des justes. Les versets 4 et 5 introduisent la seconde voie et le second type d'homme relevé dans ce psaume.

Avant de poursuivre notre réflexion et d'aller un peu plus loin dans les versets de ce psaume, il me semble intéressant d'ouvrir ici une petite parenthèse plus générale concernant les psaumes. 

Que signifie le mot psaume et le mot psautier ?

Le mot psaume, comme le mot psautier trouvent leur étymologie dans la langue grecque. Psalmos (psaume) peut avoir différentes significations. Ce terme peut vouloir dire "l'action de toucher un instrument à corde" (de psallô), mais aussi "un air sur la lyre, avec ou sans accompagnement de chant" ou encore, comme dans les textes qui nous occupent, "un poème écrit pour être accompagné par la lyre ou par la harpe".

Le mot psautier, lui vient du grec "psalèrion" qui signifie un instrument à corde dont on se servait pour accompagner le chant. 

En hébreu, un psaume se disait "Mizmôr, de zimmêr", ce qui exprime le fait de chanter en étant accompagné d'un instrument. Cependant, chez les hébreux, le livre des psaumes, le psautier, ne s'appelait pas livre des psaumes (sêphèr mizmôrim), mais livre de louanges (sêpher tebillim). 

Qu'est-ce que cela nous indique ? Qu'au travers de son contenu, le psautier habillé de prières, d'hymnes, ou même de lamentations, est avant tout, dans son ensemble, une mise en relief de la gloire de Dieu, de sa grandeur, de sa sagesse, de sa puissance souveraine, et surtout de sa justice ou de sa grande bonté. Si ces textes, ces poèmes, étaient destinés à être chantés et/ou à être accompagnés par des instruments musicaux, ils étaient avant tout là pour soutenir la méditation sur la personne de Dieu et participer aux cérémonies religieuses.

Les règles poétiques des psaumes

Les règles de la poésie hébraïque diffèrent largement de ceux que nous connaissons en occident. La poésie hébraïque, à la base, ne possède, ni le rythme, ni la rime. Elle est bâtie sur d'autres règles. Si la poésie occidentale s'appuie essentiellement sur l'analogie des sons et la cadence des mots, la poésie hébraïque biblique, s'exprime dans la cadence des idées.

Le poète hébreux cherchera avant tout à rapprocher ou à opposer deux pensées, deux images, placées l'une en face de l'autre. C'est ce que l'on appelle le parallélisme. Je ne m'attarderai pas ici sur comment se construit ce parallélisme (tantôt sur un seul vers, tantôt sur deux, tantôt sur trois), mais cela reste très intéressant pour comprendre l'idée principale d'un psaume.

Il y a d'autres règles dans la poésie orientale, comme par exemple, ce que l'on appelle les acrostiches, etc. Mais ici n'est pas le but de démontrer toutes ces règles, mais bien celle qui apparait dans ce psaume 1 : l'opposition de deux images qui conduit à exprimer la pensée centrale du psalmiste.

Venons-en au verset 4 : Que représente cette balle emportée par le vent ?

Tout d'abord, il faut se dire que, contrairement à nous, cette image était familière pour les gens de l'époque en Israël. L'agriculture était une des activités les plus exercée et répandue. Quand il y avait grand vent, on pouvait voir les moissonneurs jeter le blé à l'aide d'une pelle à vanner. Alors que le grain, entrainé par son poids, retombait, la balle, plus légère, elle, était emportée par le vent pour se retrouver un peu plus loin en un tas. Dès lors, n'ayant plus de consistance, n'ayant plus de valeur et d'utilité nutritive, elle n'était bonne qu'à être brûlée.

 

Sommes-nous comme la graine ou comme la balle ? La balle vidée de sa substance ne peut qu'être emportée face au vent. De même, ceux qui ne sont pas enracinés dans la foi et dans la parole de Dieu ne pourront pas résister à toutes les fluctuations des pensées et des opinions humaines, ils se verront emportés au gré du vent mondain qui passe. Ils seront emportés pour la mort éternelle au jour du grand jugement (qui est le rassemblement annoncé au verset 5). Tandis que le juste, comparé à la graine, porte en lui la vie, résiste au jugement et sera retenu pour être planté et porter du fruit. La graine porte la vie, donne la vie (un arbre), la balle ne sert de rien, elle n'a plus la vie en elle. L'arbre est vivant et la balle est morte.

 

La version semeur traduit le dernier verset du psaume 1 comme ceci : 

" Car l’Éternel prend en compte la voie suivie par les justes;

mais le sentier des méchants les mène à la ruine "

 

Ce psaume pouvant être lu sur deux niveaux, je conclurai sa lecture par deux questions à méditer :

 

Premier niveau :

Sur quelle voie allez-vous marcher ? Sur quelle voie rechercherez-vous le bonheur ? Celle qui mène à la perdition, à la ruine spirituelle ? C'est-à-dire celle qui ne tient pas compte de Dieu et qui lui manifeste de la rebellion ? Ou allez-vous persévérer sur le chemin qui mène à la connaissance de Dieu, qui conduit au Salut, à la vie Éternelle ?

Deuxième niveau :

Qui est cet homme qui marche sur la voie de la bénédiction (heureux), sur cette voie qui mène et qui porte la vie ? Quel est cet homme qui ouvre la voie et tient debout face au jugement de Dieu ? Qui est-il ? Ne serait-ce pas le Messie ?

 

" Le psaume 1 " ouvre finalement la lecture du psautier avec une orientation précise portant l'âme humaine à méditer sur la voie du bonheur. Rechercher le bonheur c'est s'appuyer sur la voie de Dieu et celui qui en est le chemin, c'est le Messie. C'est effectivement le psaume 2 qui nous permet d'interpréter l'ouverture du psautier dans cette direction.

 

" Thomas lui dit: Seigneur, nous ne savons où tu vas; comment pouvons-nous en savoir le chemin? Jésus lui dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi. Si vous me connaissiez, vous connaîtriez aussi mon Père. Et dès maintenant vous le connaissez, et vous l'avez vu.… "

Jean 14.5-7

 

Que l’Éternel nous aide et nous assiste par son Esprit à continuer et persévérez sur la voie qui mène à la vie, une vie bonne pour soi et "avec et pour les autres".

 

Bonne marche spirituelle !

 

Tonino   

03/10/2019

 

 

Copyright © Christine & Tonino - Blog Réflexions Encouragements 2019

Politique de Reproduction
Les textes du Blog Réflexions Encouragements peuvent être reproduits, en tout ou en partie, gratuitement, à  condition d'indiquer clairement la source http://christinetoninoreflexionsencouragementscom.over-blog.com, avec lien actif vers notre site. Dans le cas de la reproduction sur un support autre qu'Internet, la mention de l'adresse du Blog Réflexions Encouragements (http://christinetoninoreflexionsencouragementscom.over-blog.com) est exigée.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article